Est-ce un documentaire à charge ?

 

Vive la liberté de la presse !
(qu'elle se taise volontairement pour protéger ses intérêts commerciaux (publicitaires : liés au foot, aux voitures ou à l'immobilier), ou qu'elle s'amuse à jouer sur la sémantique).

Mais une expression qui ressort (non pas chez les spectateurs lors des projections publiques, mais dans différents articles sur des sites "d'information") me semble abusive :
ce documentaire serait "à charge".

Tout d'abord, il y a un abus de langage car ceci n'est pas un procès mais un documentaire.
Ensuite, est-ce que ce documentaire est "neutre" ?
Et là se pose la question : "doit-on montrer la réalité ?"

 
 


Car lorsque des politiciens tiennent des propos aberrants en public, que doit-on faire ? Les cacher au reste du public ?

Tout petit extrait :
"Protégeons la nature, plantons du gazon !"

 

 
 

J'ai choisi de les montrer et évidemment, ces politiciens passent pour des ... pour ce qu'ils sont.

  • Mais est-ce ma faute s'ils tiennent de tels propos ?
  • Les ai-je forcés à tenir de tels propos ?
  • Ai-je utilisé la ruse pour obtenir de tels propos ?

Non, ils montrent juste leur vrai visage.
Dois-je alors leur faire commenter leurs commentaires ?
Et quand le ping-pong doit-il s'arrêter ? Si un côté à le droit de commenter ses commentaires, l'autre doit aussi pouvoir le faire ! Et c'est sans fin !
Sans oublier que les mensonges habituels sont déjà relayés abondamment par une certaine presse. Il est donc inutile de les laisser répéter deux fois leur point de vue qui est déjà connu du grand public : "le projet est formidable !"
Et il est également inutile de vous précisez qu'avoir un rendez-vous avec "les grands de ce monde" est chose impossible pour des "empêcheurs de tourner en rond".

Enfin, c'est la même presse qui utilise le terme "à charge" et parallèlement ne m'interviewe pas, n'a absolument pas besoin d'avoir mon avis. Ne font-ils pas, eux, un travail "à charge" ?

La réalité est donc simple : ce documentaire se veut pédagogique, expliquer une affaire complexe qui nous concerne tous.
Et cette modeste "mise en lumière" étant gênante pour certains, leur réponse (par l'intermédiaire de certains médias dépendants des budgets publicitaires de la ville de Lyon et du Grand Lyon) est de "salir" en ne parlant surtout pas du fond.
Mais cette technique est classique.
Rien de neuf dans un monde qui s'effondre.

Quoi qu'il en soit, j'ai donné la parole aux principaux protagonistes et ce n'est pas de ma responsabilité si certains passent pour ce qu'ils sont.

Marc Chinal
(le réalisateur)